Au soir du 7 juillet, le peuple de gauche, jusque-là accablé, a retrouvé fierté et espoir. Il a repoussé le spectre menaçant de l’extrême droite, rejeté l’emprise macronienne, et ouvert une nouvelle perspective pour l’humain et la planète.
Après d’âpres heures de discussions et de recherche de consensus, le nouveau Front Populaire présente Lucie Castets comme Première ministre. Cette jeune femme, forte et résolue, est prête à relever le défi avec courage et détermination. L’abrogation des lois Retraite et Immigration, le SMIC à 1 600 euros, l’alignement des salaires sur l’inflation, le plan d’urgence pour l’hôpital et l’école… Enfin la gauche unie met un peu de lumière dans nos vies, annonce des fins de mois moins dures et un peu de beurre dans les épinards.
Or, au moment même où l’enthousiasme et l’espoir sont de retour, voilà que le méprisant de la république, dans un caprice insensé, ose à nouveau défier la démocratie. Lui qui a lancé une « grenade dégoupillée » à la face de la nation, qui a perdu cent députés dans la bataille, et qui brandit le 49-3 à tire-larigot… choisit sans vergogne de s’asseoir sur les principes démocratiques et d’enfoncer un peu plus notre pays dans une crise de régime. Comble de l’irresponsabilité, le président des riches affirme sans détour : les jeux d’abord, la France après ! Quelle offense à toutes celles et ceux qui, avec dignité, ont retrouvé le chemin des urnes !
Les crises sont des carrefours où se jouent les destins des peuples. De cette séquence historique peut naître une France haineuse, repliée, raciste, au service de la grande bourgeoisie, ou une France heureuse de partager les richesses et sa diversité. La tripolarisation de la vie politique est incompatible avec les institutions de la Ve République sauf à user de l’autoritarisme que la Macronie n’hésite pas à déployer sous les encouragements des chaînes de télévision de Drahi, Bolloré et consorts. La Ve république est à bout de souffle. Vive la VIe démocratique, sociale et écologique.
Plus que jamais, la gauche doit être fière et déterminée. Madame Lucie Castets sera Première ministre. « Nous continuerons à mettre la pression sur le président pour qu’il tienne compte du verdict des urnes. Et nous comptons aussi sur la société pour nous aider à pousser cet élan. Puisqu’un espoir est né, il faut maintenant le concrétiser », comme elle vient elle-même de le déclarer.
C’est la conviction que nous portons avec l’énergie de la sincérité. La multiplication de comités locaux du Front populaire, dans les villes et les campagnes en est la plus belle garantie. Allons-y !