Interview zéro langue de bois d’Elsa Faucillon

La députée communiste invitée sur le plateau de Backseat est revenu du l’actualité politique, la guerre à Gazah, la loi sur la fin de vie, les élections européennes, et sur son parcours militant, le sens de son engagement communiste.

Elle revient également sur la division à gauche et le besoin de continuer à mettre la pression sur les organisations politiques.

2 réflexions sur « Interview zéro langue de bois d’Elsa Faucillon »

  1. J’ai écouté attentivement l’interview de la camarade Elsa sur Backseat. Là encore de quelle gauche parlons-nous ? N’y a-t-il pas au sein de la gauche « large » des personnes qui utilisent l’étiquette de gauche enfin de dévoyer celle-ci dans une orientation et un contenu social-dém qui conduit au désastre de la gauche ? Je parle de la gauche de combat anticapitaliste, de cette gauche porteuse d’un projet politique de rupture avec le système, d’une gauche avec un contenu propositionnel claire, précis sur le social, l’écologie, l’Europe, l’international. Une gauche avec des engagements de combats contre la pauvreté, pour la paix contre les va-t-en-guerre et les risques de guerre généralisée. Une gauche qui combat l’exploitation, l’écrasement de la jeunesse, la démolition systématique des services publics. Je parle d’une gauche qui résiste et qui combat la destruction des conquis populaire et qui propose des conquêtes et reconquêtes de grande ampleur. Une gauche humaniste, une gauche qui combat sans relâche la maltraitance animale et les causes de la disparition des espèces. Une gauche ambitieuse ! Allons-nous pouvoir faire tout ce travail politique avec une gauche des arrangements, une gauche des Hollande, Valls, Cazeneuve, Hidalgo, Delga, Glucksmann ?
    « Zéro langue de bois » Concernant la NUPÉS, contrairement à ce que dit Elsa, l’édifice n’a pas été bâtit qu’au sommet, au niveau des députéEs NUPÉS. Le programme avec ses 650 propositions n’est pas tombé du ciel, encore moins des seules députéEs, non ! La NUPÉS c’est le fruit d’un long travail, de bon nombre de rencontres en amont et d’échanges de contenus et d’expériences… Alors oui, l’outil NUPÉS était et reste à peaufiner de même que le contenu programmatique. Sinon, quoi d’autre ? Comment, quel contenu et avec qui ? Camarade Elsa, ne pas parler dans ton interview du contenu programmatique de la NUPÉS pose un sérieux problème, me semble-t-il. Tout comme ne pas dire (en zéro langue de bois) qui n’a pas jouer le jeu véritablement et ainsi d’empêcher une implication plus large des citoyennes et des citoyens dans la NUPÉS, tout comme ne pas préciser de qui a décidé de rompre, non-pas avec le système, mais avec la NUPÉS ?
    À propos de « la division à gauche et le besoin de continuer à mettre la pression sur les organisations politiques. » D’abord, qui divise ? Ensuite, je suis ok avec Elsa sur « … Mettre la pression sur les organisations politiques. » D’accord, Elsa, commence donc avec tes camarades à mettre la pression dans ton organisation. Ne t’inquiète pas pour nous, à la FI la pression est permanente et suivie pour l’union de la gauche de rupture, pour l’union populaire.
    Enfin, pour ce qui relève du « non-fonctionnement démocratique » à la FI, là encore chacune et chacun dans son orga doit faire le boulot pour améliorer ce type de problème. Mais de grâce, pas de leçon. Pour ma part, je combats depuis fort longtemps, hier comme aujourd’hui, les simulacres de fonctionnement démocratique.
    Par exemple, conformément au texte « L’Union populaire jusqu’à la victoire », adopté par les insoumisEs suite à l’Assemblée représentative de décembre 2023, la liste de l’Union populaire proposée par le Comité électoral de la France insoumise a été soumise à l’approbation des insoumisEs, jusqu’au vendredi 15 mars via un vote en ligne. Le résultat a été annoncé lors de la Convention de l’Union populaire le samedi 16 mars.
    Cette liste est l’aboutissement de plusieurs mois d’échanges avec différentes organisations et collectifs et personnalités extérieures à notre mouvement, et de l’étude de plus de 1600 candidatures insoumises. Elle est à l’image du peuple, dans toute sa richesse et sa diversité, et incarne les combats emblématiques de l’insoumission.
    Bon courage camarade Elsa, ensemble nous allons nous retrouver dans l’UNION POPULAIRE.
    https://nupes-2022.fr/le-programme/

  2. C’est parce que je mes sens plus communiste que je fais le pari de l’espoir. Le programme commun de gouvernement s’est lamentablement échoué sur les écueils du réalisme politique et économique…et de l’électoralisme. L’union ne peut avoir pour objectif d’obtenir un maximum d’élus. Les conquis de 1936 l’ont été sans élus communistes ou presque. Les élections sont le moment privilégié d’un renforcement des rencontres entres citoyens, travailleurs. La gestion des affaires politiques, économiques et sociales finit par corrompre les élus, les représentants. Lors d’un déplacement en RDA, j’avais eu l’occasion de participer à des échanges avec des officiels de la RDA. Le responsable des questions de la jeunesse au parlement de RDA a sans doute été un grand combattant pour le socialisme. Il avait 96 ans à l’époque de cette rencontre. Sans remettre en cause l’intégrité et la générosité de ses convictions, j’affirme quand même que s’il avait garder un peu de lucidité et de convictions profondes, il aurait pu, du cédé la main… ces anciens ont souffert sous le nazisme. Mais la bataille politique ne peut se limiter au témoignage du martyre. L’objectif politique, en toutes circonstances c’est changer le réel. Pas de briller en société, l’union est un moyen d’y arriver, pas une fin n soi. Sinon, on perd notre boussole.
    Pour moi, le communisme c’est le changement du réel. C’est un mouvement du réel.
    Une victoire politique ne peut relever du seul résultat positif d’une élection. La vivacité et donc la vitalité d’une union politique se mesure à l’aune des engagements citoyens. Pas aux seuls accords de sommet.
    Le nombre d’élus est un paramètre essentiel. Mais ce n’est pas l’alpha et l’oméga du projet.
    Je ne me sens donc membre d’aucun parti (ni PCF ni LFI), je me sens surtout communiste.

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