Publié dans contretemps.eu
RÉSUMÉ
Cette synthèse a été réalisée à l’aide de gpt-4o-mini
L’article présente une analyse du livre de Quinn Slobodian, *Le capitalisme de l’apocalypse*, qui explore la violence et la destructivité du capitalisme contemporain à travers la notion de « zones » échappant à la régulation démocratique. Ces zones, telles que les paradis fiscaux, les zones économiques spéciales ou les enclaves, sont des espaces où le capitalisme opère librement, souvent avec la complicité ou l’usage de l’État, contredisant l’idée d’un marché totalement libéré. L’auteur met en lumière l’influence de penseurs néolibéraux comme Milton Friedman, Murray Rothbard et des figures libertariennes liées à la Silicon Valley, tout en illustrant la plasticité du néolibéralisme réel, qui n’hésite pas à instrumentaliser l’État pour ses fins. Enfin, l’ouvrage souligne une continuité historique entre les anciennes formes impérialistes européennes et les stratégies d’investissement économique actuelles, notamment celles de la Chine.
FOCUS
- Plus de 5400 « zones » échappant à la régulation sont recensées mondialement, dont la moitié en Chine.
- Javier Milei, président argentin, possède des chiens nommés d’après des économistes néolibéraux et réactionnaires.
- Le néolibéralisme utilise l’État comme un outil tout en prônant sa réduction, notamment en détruisant la « main gauche » de l’État (services sociaux, régulations).
- La Chine renouvelle un impérialisme économique via ses zones économiques spéciales et infrastructures liées à l’initiative « Belt and Road ».
EXTRAITS
“« Le monde contemporain, explique l’auteur, « est constellé de trous, plein d’aspérités et de zones grises » et de citer pêlemêle : « cités-Etats, paradis fiscaux, enclaves, ports-francs, technopoles, zones hors taxes ou pôles d’innovation »”
“« dans son entreprise, la Chine fait revivre des chemins déjà empruntés par le passé, en reconstituant le réseau des stations de charbonnage et de ports francs qui avait assuré la prospérité de l’Empire britannique au XIX° siècle »”
“Slobodian étudie également des projets (développés notamment au Honduras) de « colonialisme par consentement » (page 224), prônés notamment par un autre « Nobel » d’économie, Paul Romer, où des États pauvres acceptent de confier la gestion de parcelles de leur territoire à des intérêts extérieurs”
“ Pour se soustraire à la remise en cause de leur pouvoir, les exécutifs renforcent les forces de « l’ordre », réduisent les droits de manifestation et les espaces de contestation ainsi que les libertés universitaires tandis que la liberté des médias tend à être rognée en fonction du bon vouloir des groupes capitalistes qui les contrôlent.”