Depuis plus de huit mois, l’État d’Israël mène en toute impunité une guerre d’extermination contre le peuple palestinien, avec l’appui militaire, économique et diplomatique des États-Unis, de l’Union européenne et de leurs alliés. « L’attaque préventive » contre l’Iran est un acte supplémentaire contre le droit international. Cette stratégie impérialiste consacre l’humiliation des organismes internationaux comme l’ONU, paralysé par les complicités et couardises occidentales dont la France, leur soumission à l’OTAN sous tutelle américaine.
Les frappes des États-Unis de ce samedi soir contre trois sites nucléaires iraniens nous rappellent la même intox que lors de la guerre contre l’Irak. Les conséquences risquent d’être les mêmes : un monde plus violent, une loi de la force contre le droit international, la guerre en continue, les massacres de civil·es, le ressentiment des peuples face à un « deux poids, deux mesures » inacceptable.
La France se ridiculise en reculant jour après jour devant la loi du plus fort, par ces complaisances et complicité avec l’État d’Israël, et en ne reconnaissant pas officiellement l’État de Palestine. A notre grande honte, la France ne défend pas le droit international. Emmanuel Macron, fait du vent diplomatique, mais recule toujours face aux gouvernements d’extrême droite. Il se couche devant Netanyahou et Trump.
Les marchands d’armes, les capitalistes s’enrichissent sur le dos des cadavres civils. Ils ont besoin de cette loi du plus fort pour maintenir leur domination sur les peuples et augmenter leurs marges de profits.
Aujourd’hui encore « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ! » (Jean Jaurès).
Dans l’immédiat, la France doit cesser de tergiverser. Elle doit enfin appliquer des sanctions économiques à Israël, appliquer un blocus strict sur l’armement, condamner avec la plus grande fermeté les attaques nord-américaines et reconnaître la Palestine.
Plus largement elle doit, en toute occasion, chercher à forcer le chemin du multilatéralisme et contribuer à replacer l’ONU au centre de l’architecture internationale de sécurité, pour la renforcer, la démocratiser et lui accorder un rôle moteur sur les grands enjeux économiques, sociaux et écologiques planétaires qui sont au cœur des affrontements impérialistes.
Pour imposer ce retour de l’internationalisme et ce chemin de paix, on ne peut compter que sur les peuples. En 2027, ce ne sera pas la même chose si nous avons un peuple mobilisé qui agit pour faire barrage à un gouvernement d’extrême droite supplémentaire sur la planète et pour une France qui agit pour un monde respectueux du droit international, une culture de paix, une coopération entre les peuples. Faisons grandir l’exigence d’une convergence unitaire, sur la base du programme du Nouveau Front Populaire (NFP), pour recréer une dynamique populaire politique, porteuse d’espoir et de transformations sociales. La paix dans le monde passe aussi par notre capacité à avoir une politique nationale qui porte l’internationalisme.
Notre Planète, le 22 juin 2025