Le Nouveau Front Populaire démocratisé, pluraliste, ancré dans les territoires, plus ouvert sur une participation citoyenne et sociale, est la solution à la crise politique actuelle, pour créer une dynamique d’espoir et de changement sur la base des colères et amertumes créées par les politiques libérales des différents gouvernements macronistes. Il est le seul rempart possible à de nouvelles conquêtes et progrès de la droite et de l’extrême droite.
Nous sommes en désaccord sur l’attitude du PS qui a refusé de voter la censure comme les autres membres du NFP, d’autant que le bilan de leur négociation avec Bayrou, notamment sur l’injuste réforme des retraites, est quasiment nul, et d’autant plus que cela peut légitimer un gouvernement illégitime macroniste qui a perdu les élections. La politique gouvernementale de “l’extrême centre” ouvre la voie à l’extrême droite, comme la politique sociale libérale menée par le gouvernement Hollande a ouvert la voie à “l’extrême centre” et fait progresser l’extrême droite.
Ce qui fait l’intérêt et la force du Nouveau Front Populaire, c’est qu’il rassemble, sur un programme de changement des partis et mouvements politiques, des sociaux-démocrates aux révolutionnaires, des actrices et acteurs du mouvement social et syndical. Cette union, sur la base du programme et de l’enjeu du barrage à l’extrême droite, est un combat à mener pour la conserver et l’élargir, la conforter et la consolider. Les sociolibéraux, la droite, l’extrême centre et l’extrême droite on tout intérêt à l’éclatement du NFP, comme toutes celles et ceux qui seraient tenté-es par une aventure personnelle ou autoritaire.
Il y a place pour la dispute au sein du NFP. La confrontation de point de vue peut se transformer en force pour construire ensemble l’alternative politique à la stabilité des politiques libérales. L’union permet de créer une dynamique pour développer luttes et votes de transformation sociale. L’union peut s’imposer par le développement de comité locaux du Nouveau Front Populaire actifs, pluralistes et démocratiques. Les militants d’Allternative communistes seront de ce combat.
Le 17 janvier 2025
C’et une remarque peut-être pas essentielle. Elle concerne l’utilisation du terme “combat” pour qualifier l’union. le combat se mène contre des adversaires , or tout le texte de la déclaration considère, à juste raison, qu’aucune des composants du NFP ne doivent être considérées comme des adversaires. Il y a entre elles des désaccords, des divergences, qu’il faut impérativement expliciter, mais la nécessité de construire leur rassemblement, doit rester intacte. Le NFP est effectivement “le seul rempart possible…” Seul rempart possible pour “mener le combat ” contre le seul adversaire: droite-extrême droite.
Pour mémoire, les plus anciens savent que la formule “l’union est un combat” a été le titre d’une petit plaquette, publiée en 1975, dont l’auteur était Etienne Fajon. Anecdotiquement, y était publié le rapport de Marchais à la réunion du comité central du PCF de juin 1972 qui devait officialiser sa signature de l’accord sur le Programme commun. Ce rapport n’avait pas été porté, en son temps, à la connaissance des membres du parti. La teneur principale de ce rapport était que suite à l’union de la gauche réalisée avec la FGDS, celle-ci en profiterait pour inverser le rapport de force PCF-FGDS en sa faveur, et qu’il fallait donc concevoir l’union comme un combat entre les deux composantes historiques du mouvement ouvrier : celle révolutionnaire, incarnée par les communistes (eux exclusivement) , et celle réformiste (les socialistes), Dans la plaquette Etienn Fajon avait “théorisé” cette conception en reproduisant sa conférence présentée en mai 1975 à Marseille: “la question du rapport de force au sein de la gauche est donc une question politique capitale…notre volonté de jouer un rôle d’avant garde…” Et il concluait avec cette formule “délicieuse” : “l’union n’est pas une idylle mais un combat”.