Actualité

PCF : un spectre ne hante plus l’Europe !

Alors que la « victoire » du Nouveau Front Populaire, victoire relative et divine surprise du second tour des législatives, pour la gauche et pour le PCF en particulier, le juge de paix de la représentativité n’est autre que l’élection européenne, au suffrage proportionnel à un tour, ce mode de scrutin que nous appelons de nos vœux !

Coup d’œil sur les résultats région par région (hors DOM-TOM)

Régions métropolitainesNb d voix% inscrits% votants
Auvergne-Rhône-Alpes713391,272,32
Bourgogne-Franche-Comté242851,222,25
Bretagne366921,422,56
Centre-Val de Loire241071,302,55
Corse25641,032,43
Grand-Est316100,811,61
Hauts de France650981,523,07
Ile de France770091,031,97
Nouvelle-Aquitaine705981,562,91
Normandie344451,462,82
Occitanie644771,462,97
Provence-Alpes-Côte d’Azur413871,112,13
Pays de la Loire315981,102,14

575 209

Sur le territoire métropolitain, le PCF et ses alliés comptabilisent moins de 600 000 suffrages.

En comptant les TOM-DOM, ce chiffre monte à 584 067 (2,35 % des inscrits) à comparer aux 564 949 voix (2,49 % des inscrits) de 2019.

La liste du PCF, intitulée « Gauche uni pour le monde du travail » ne pointe qu’en 8ème position, 1166 voix devant l’Alliance Rurale, montage de bric et de broc entre droite populiste et droite extrême et nostalgiques d’un monde rural fantasmé !

Quelques repères sur la France

Paris113170,821,39
Seine Saint-Denis98841,192,82
Val de Marne122491,512,91
Nord305081,673,41
Seine-Maritime167181,903,71
Allier67152,695,10

Sur l’Occitanie, la comparaison avec 2019 consacre une quasi stabilité (62 406 voix, 1,49 des inscrits et 2,85 des votants) des résultats qu’on peut corréler avec la comparaison entre les deux villes principales :

Toulouse

201934291,412,75
202429701,122,06

Montpellier

201917341,152,55
202416400,972,00

Enfin sur l’Hérault !

Béziers

20195401,182,60
20246051,292,60

Sète

201910063,126,39
20247792,304,40

Quels enseignements sur ces quelques éléments ?

Le score de 2,35 % prolonge l’étiage particulièrement bas du PCF depuis les 1,92 % de Marie-Georges BUFFET à la Présidentielles de 2007.

Ce qui est nouveau et particulièrement inquiétant, c’est une homogénéisation sans précédent à tous les échelons du territoire :

– de 1,61 à 3,07 au niveau des régions,

– de 1,04 (haut-Rhin) à 5,10 (Allier) au niveau des départements,

– 43 sont en dessous de 2,36 %

– 52 sont au-dessus de 2,35 %

A noter que les meilleurs scores se situent dans des départements faiblement peuplés.

Nous pouvons également constater que l’implantation locale, consacrée par la direction de municipalités ou la présence dans les exécutifs départementaux et régionaux n’influe que marginalement sur l’étiage du vote PCF, ce qui est particulièrement inquiétant pour l’ensemble des municipalités à direction PCF à moins de 18 mois des élections municipales.

Il est également évident que ce score du PCF est découplé des majorités locales. Il serait évidemment utile de vérifier sur l’ensemble des villes de plus de 30 000 ha, par exemple, mais sur l’Hérault, les chiffres sur les 3 plus grandes villes sont parlants : Montpellier, où le PCF participe aux exécutifs municipal et métropolitain ne permet pas au PCF de tirer son épingle du jeu, en comparaison de Béziers (extrême-droite), ou Sète (droite passée macroniste par opportunisme). On assiste d’ailleurs à une érosion continue, notamment dans cette dernière ville, emblématique pour le PCF.

On peut parler d’une homogénéisation du vote PCF à un niveau historiquement bas. Il n’y a plus de bastions du PCF mais des fiefs qui donnent encore l’illusion d’un rebond possible sans s’interroger sur les causes profondes de cette situation.

Alors qu’il revendique de l’ordre de 45 000 adhérents, le rapport avec les voix recueillies est de 1 pour 14, ce qui interroge fondamentalement sur le pouvoir d’attraction et de mobilisation des citoyennes et des citoyens malgré l’engagement militant de ses adhérents. Le PCF n’est-il devenu que le parti de ses militants et de ses adhérents les plus convaincus ? Qu’en est-il du « parti des communistes » ? Qu’en est-il du parti du communisme ?

Je partage la souffrance des communistes tant sur ce constat implacable que sur le déni au sujet de la situation engendrée par les orientations de la direction du PCF.

Déni ? Certains me trouveront sévère alors que Fabien ROUSSEL, dans son rapport introductif au Conseil National du 12 juillet déclarait :

« Et nous devrons prendre un temps d’analyse sérieuse des européennes et du résultat enregistré. C’est indispensable car sinon, nous n’affronterons jamais les causes qui empêchent notre parti de reconstruire son influence dans le pays…puis plus loin, Je sais aussi qu’il y a, dans le Parti, beaucoup de déception, de frustration face à des scores électoraux qui ne sont pas toujours pas à la hauteur de nos attentes. Face aussi aux résultats de l’extrême-droite. Cela doit faire partie de notre discussion. Lucidement, sans tabou. Avec comme objectif de comprendre nos fragilités et nos zones de force et construire dans les mois qui viennent les conditions matérielles, politiques et logistiques du renforcement de notre Parti.

Déni encore, lorsque Léon Deffontaines, lors de l’Université d’été du PCF à Montpellier conclut sur l’urgence d’une meilleure organisation du parti pour faire face à l’échec de la campagne des européennes.

Sans tabou donc !

Première interrogation : à qui s’adresse le PCF aujourd’hui ?

A lire l’intitulé de la liste menée par Léon Deffontaines, « Gauche unie pour le monde du travail soutenue par Fabien Roussel » le message paraît clair, sauf que « le monde du travail » est un concept creux, inopérant pour saisir et donner à voir la réalité des situations et des conditions de travail des travailleurs et des travailleuses « en chair et en os » !

S’il s’agit de s’adresser aux « prolétaires »1,  ce qui semblerait naturel pour des communistes, alors faut-il encore s’intéresser concrètement aux notions de « travail » et « d’exploitation » et les contextualiser au regard de leur mise en œuvre concrète.

Quels différences pour construire la conscience de son exploitation entre petites et grandes entreprises, salarié ou auto-entrepreneur contraint, navetteur sans transport en commun ou télétravailleur, habitant un HLM ou un pavillon dans une lointaine périphérie urbaine…

Comprendre et répondre à « l’archipellisation » des prolétaires est une des conditions essentielles à recréer les conditions objectives du désir de communisme, à la construction d’une conscience de classe transcendant les clivages (manuel/intellectuel, urbain/rural, femme/homme, immigré/inséré…) créés et entretenus par le capitalisme.

L’autre condition, sans doute, est de déconstruire le mythe de la « classe ouvrière » comme seule productrice de richesses quand les autres fonctions ne seraient destinées qu’à l’entretien de la force de travail. L’évolution des sciences et des techniques, les mutations des process de production et la prédation capitaliste mobilisent toutes les strates de la société et la quasi totalité des actifs (les 99%) pour maximiser le profit !

Comment les communistes peuvent s’emparer de ces chantiers qui visent, loin de s’adresser aux tours et/ou aux bourgs, à recréer un puissant mouvement de classe dans notre pays.

Définir son public apparaît comme une tâche essentielle, condition sans doute indispensable pour le PCF afin de retrouver une lisibilité politique.

Deuxième interrogation : quel rôle s’assigne le PCF aujourd’hui ?

Pour ne reprendre que l’intitulé de liste, « Gauche unie », ça veut dire quoi au juste ? Alors même que la ligne politique affichée par la majorité du PCF visait la reconquête de son identité et de son influence ? D’ailleurs, Fabien Roussel fixe l’horizon du grand débat interne à venir « C’est indispensable car sinon, nous n’affronterons jamais les causes qui empêchent notre parti de reconstruire son influence dans le pays… et construire dans les mois qui viennent les conditions matérielles, politiques et logistiques du renforcement de notre Parti ».

Se renforcer et reconstruire son influence, certes, mais il faut prendre acte que de congrès en congrès et de CN en CN, c’est une lente mais inexorable érosion qui s’accomplit ! En toute honnêteté d’ailleurs, on peut situer le démarrage de cette phase de décrochage bien antérieurement à la gouvernance actuelle, la phase du déclin de 1981 à 2001, et la phase de la stagnation de 2002 à aujourd’hui.

Au fond, une question s’impose : le PCF est-t-il perçu comme un parti visant à renverser l’ordre établi, « révolutionnaire », ou comme l’aile gauche de la social-démocratie ? Comment lui-même se définit-il dans sa communication au quotidien ?

L’alliance avec la Gauche Républicaine et Socialiste (elle-même partie prenante de la Gauche Républicaine, avec le Mouvement Républicain et Citoyen et les Radicaux de Gauche) n’est-elle pas en soi une indication ? On peut sans beaucoup de risque d’erreur avancer que cette alliance n’a eu aucune influence sur le score, les électeurs de la gauche sociale-libérale s’étant sans aucun doute porter sur leur propre liste « Europe Territoire Ecologie » avec moins de 65 000 voix et 0,26 des votants » et plus vraisemblablement encore sur la liste « Place publique – Parti Socialiste ».

Plus complexe sans doute à analyser, le pari audacieux et la place importante (un tiers revendiqué) de « syndicalistes du privé et du public » dont on peut s’interroger au final sur l’impact : cela interroge sur la stratégie et la tactique choisie et sur le poids réel au final du vote communiste parmi les classes laborieuses.

Soit le PCF inscrit son avenir dans un pôle de radicalité – « Transformer radicalement la société » – et il doit définir à la fois sa posture et son horizon et adapter sa stratégie politique, soit il limite son action à infléchir les positions de la social-démocratie reconnaissant ainsi implicitement celle-ci comme le maillon incontournable et nécessairement dominant dans la conquête du pouvoir par « la gauche » ?

Troisième interrogation : quel rôle revendique le PCF au sein de la gauche ?

Il est vraisemblable que la grande majorité des communistes vivent une contradiction terrible entre la certitude de porter une politique de transformation sociale majeure, adossée à une histoire prestigieuse et, a contrario, de se heurter à l’incompréhension des citoyens et à un déclin qui apparaît de plus en plus inéluctable…

Cette situation engendre de nombreuses réactions qui vont du départ de communistes de leur parti, bruyamment ou en catimini, de la recherche de boucs émissaires (les autres, LFI en tête, les adhérents critiques, pourquoi pas le peuple même…), de l’hyper médiatisation de certaines figures du parti ou encore de l’affirmation d’une ligne et d’une seule, fermant la porte à d’autres analyses et décourageant des camarades qui s’interrogent sur leur maintien « dans l’appareil »… Le cercle vicieux se referme alors.

Ainsi la boucle est bouclée ! Pourtant les appels réclamant « que les bouches s’ouvrent » sont nombreux à l’instar de Assan Lakehoul, secrétaire général du Mouvement des Jeunes Communistes à l’ouverture de l’Université d’été, réclamant un Congrès extraordinaire. Las, ce sera une Conférence Nationale. C’est au final la posture de l’assiégé qui prédomine et justifie que rien ne doive changer en ce qui concerne la ligne politique.

Une autre contradiction appelle également débat et dépassement s’agissant des alliances à géométrie variable au plan local. Les situations sont évidemment extrêmement différentes que nous soyons à la tête d’exécutifs ou en coalition dans des majorités le plus souvent pilotées par la social-démocratie versus socialiste ou écologiste. Dans ce dernier cas, la faiblesse de nos espérances électorales nous conduisant souvent depuis de nombreuses années à faire listes communes dès le premier tour, parfois contre des listes incluant les Ecologistes ou la France Insoumise ne brouille-t-elle pas notre volonté de « dépassement du capitalisme » et d’affirmation de la place des communistes dans ce processus ?

Le cas de l’Hérault est emblématique, notamment parce que la domination de l’aile « droite » est hégémonique au sein du parti socialiste.

Le PCF participe aux exécutifs de la ville de Montpellier et de la Métropole, du Département et de la Région. Comme il est démontré en présentation de cette contribution, ces participations ne sont aucunement profitables en terme électoral au PCF, même si, à juste titre, peuvent être revendiqués des avancées appréciables sur telles ou telles politiques locales.

Mais, les contreparties politiques consenties valent-elles de ne pas mettre en débat ces participations dans le contexte actuel ?

Valent-elles le silence assourdissant sur des questions politiques majeures ?

Lors des élections départementales, la majorité socialiste pourtant pléthorique a conclu un double accord avec d’une part le PCF et avec la droite républicaine adoubant 4 binômes PS/LR sur le département, le Président du Département affirmant que la majorité se définissait par celles et ceux votant le budget ! Silence !

Sur la ville de Montpellier et sur la Métropole, le Maire et Président, Mickaël Delafosse ne cache pas sa volonté hégémonique ni sa hantise d’une NUPES puis du NFP englobant la France Insoumise. Silence !

Au plan régional, en 2022, la tentative de saborder la NUPES portée par Carole DELGA a particulièrement été importante en Occitanie. Candidatures dissidentes dans un nombre considérable de circonscriptions, maintien dans certaines et retrait sans appel à voter à gauche y compris face au Rassemblement National après une campagne faisant clairement référence au ni-ni vis à vis des extrêmes ! Silence !

Circulez, rien à voir… Pourtant ce sont sans doute une douzaine de députés du RN qui ont été élus grâce à des reports calamiteux des candidats socialistes « dissidents » ou PRG.

Cette dépendance électorale se double de la dépendance financière qu’induit ces choix de dissocier les tactiques locales de survie loin des envolées stratosphériques des Congrès du PCF sur son identité et sa vertu révolutionnaire !

Cette double dépendance n’entraîne-t-elle pas une dépendance idéologique insidieuse ?

Pourquoi poursuivre dans cette voie d’un effacement politique dans ce qui s’apparente à une forme de syndrome de Stockholm vis à vis d’un bloc social-démocrate qui a préempté l’autonomie stratégique du PCF depuis plus de 40 ans maintenant ?

Ce qui était frappant lors de l’Université d’été du PCF, dans les débats ou dans les discussions informelles, c’est d’une part le ressentiment voire l’animosité contre LFI et le silence sur le PS ou encore les Ecologistes,,,

Sur le PS, on vient de voir sans doute les causes de cette absence de critiques et pour les Ecologistes, peut-être, la difficulté à cerner ce qui est commun et ce qui ne l’est pas, en lien avec le retard considérable que le PCF a pris sur la question de la transition écologique et sur son articulation théorique et pratique (la praxis) avec la question sociale. Peut-être ne sont-ils pas considérés comme des concurrents directs ni en terme électoral ni en terme programmatique ?

Ce n’est pas le cas des Insoumis, et, au vu de l’implantation électorale acquise par ce mouvement il y a lieu de s’interroger ? Pour autant, au-delà des invectives, y-a-t-il matière à mêler ses critiques et ses coups en s’alignant tantôt sur la droite, tantôt sur la social-démocratie avec en filigrane la détestation professée par l’extrême-droite qui vise LFI de manière frontale, tant par antagonisme idéologique majeur que par opportunisme pour déstabiliser l’ensemble des forces de la transformation sociale et écologique.

Pourquoi ne pas s’interroger sur l’impérieuse nécessité qu’au sein de la « gauche » existe un pôle de radicalité fort, divers, pour contenir les dérives social-libérales et permettre une union durable dont nous disions nous-mêmes jadis que c’était un combat !

Le PCF se situe-t-il, à sa façon, dans ses propositions et dans ses actes dans ce pôle, ce dont doute aujourd’hui nombre de ses militants et une large partie des militants de gauche ?

Les communistes se souviennent-ils qu’ils ont assumé – souvent comme un honneur – d’être considérés comme les parias en politique, les empêcheurs de tourner en rond, les fers de lance de la révolution en marche et à venir ?

D’ailleurs, lors de l’Université d’été du PCF, Léon Deffontaines, tout en rejetant l’attitude de LFI, s’interrogeait sur notre incapacité à être plus percutant dans nos interventions lors des campagnes récentes ou encore à affirmer haut et fort que nous voulions conquérir le pouvoir ??? Pourquoi ? Qui a décidé que ce n’était plus à l’ordre du jour ?

Quatrième interrogation : quelle stratégie pour un communisme de l’anthropocène et quelle force communiste pour un dépassement juste et durable du capitalisme ?

Après cette nouvelle séquence électorale calamiteuse, pouvait-il n’y avoir d’autre issue que la convocation d’un Congrès Extraordinaire pour analyser sur le fond les cause profondes de cette situation et les orientations stratégiques nouvelles à développer.

Las, ce sera une Conférence Nationale pour l’essentiel dévolue à repenser l’organisation du PCF !

C’est-à-dire un débat d’arrière-boutique centré sur notre propre nombril !

Ce qui apparaît urgent aujourd’hui est moins un débat de stratégie et de tactique que le déploiement d’une réflexion sur le communisme lui-même, en tant que visée, que chemin et que cheminement.

Quelle émancipation, sociale, culturelle, pour toutes et tous ?

Quel nouvel internationalisme à promouvoir ?

Quelles synergies entre luttes sociales, luttes contres les discriminations, et luttes écologiques ?

Quel modèle de développement incluant une rupture profonde avec le productivisme ?

Quelle appropriation sociale et démocratique des moyens de productions ?

Quelle définition des « communs » et quels chantiers prioritaires mettre en œuvre pour en permettre l’appropriation ici et dès maintenant ?

Quelle nouvelle alliance durable entre toutes les forces politiques, syndicales, associatives et citoyennes de la transformations sociale et écologique ?

Quelle conception de l’État, de son rôle présent de levier ou de frein aux transformations radicales et de sa place dans un communisme des communs, entre ossification et dépérissement ?…

Les travaux issus tant de la sphère marxienne que des apports multiples des sciences sociales et humaines ou de cercles se réclamant d’autres courants de la transformation sociale doivent être le socle d’une réflexion féconde pour ancrer le communisme dans les luttes d’aujourd’hui en s’appuyant sur les « déjà-là » des pratiques, des contestations et des initiatives tentant d’échapper à la marchandisation.

C’est ce cheminement idéologique vers un nouvel âge du communisme qui déterminera la nature et la structuration de cette force communiste capable de transcender l’impasse dans laquelle depuis trop longtemps le PCF s’est engouffré !

En 2008, lors du 34° Congrès, la liste « Ensemble pour une alternative communiste”, menée par Marie-Pierre VIEU et soutenue notamment par Jean-Claude Gayssot, Jack Ralite, Georges Séguy et Lucien Sève appelait à un sursaut après le score de Marie-Georges BUFFET de 1,92 % à la Présidentielle de 2007.

Dans ma fédération de l’Hérault, lors de la préparation, j’avais appeler à une profonde transformation de mon parti visant à mettre la force et l’expérience communiste au service de l’ensemble des forces visant le dépassement du capitalisme. Prendre ce risque, miser sur l’avenir m’apparaissait bien moins risqué qu’un lent et inexorable délitement adossé à un repliement tant au plan politique qu’idéologique.

Délégué à ce 34e Congrès, j’avais rejoint la liste « Ensemble pour une alternative communiste ».

Je reste fermement persuadé que le communisme est l’avenir et que d’innombrables citoyennes et citoyens agissent et luttent contre la marchandisation de nos vies, qu’ils se réclament du communisme ou d’autres idéaux qui les animent, je pense donc que le devoir premier d’une force communiste responsable serait d’en comprendre les ressorts et d’être de toutes ces luttes et de ces combats communs.

Au nom de l’idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore
À nous battre aujourd’hui

1 J’utilise à dessein ce terme, qui évidemment apparaît suranné, à défaut d’avoir un concept pour dire aujourd’hui « les producteurs de richesses, de biens, de services, de savoirs, de concepts, de procédures, de soins, de lien social…  qui n’ont que leur force de travail pour vivre.»

Laisser un commentaire

Ce site est protégé par reCAPTCHA et Google Politique de confidentialité et Conditions d'utilisation appliquer.

La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.

Lettre d'info

Laisser un commentaire

Ce site est protégé par reCAPTCHA et Google Politique de confidentialité et Conditions d'utilisation appliquer.

La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.