Trump aux USA, Poutine en Russie, Nettayaou en Israël, Orbán en Hongrie… l’extrême-droite qui progresse en Europe et demain le Rhaine en France ? Si cela ne vous émeut pas vous pouvez arrêter de lire ici.
Le danger est suffisamment grand pour être pris au sérieux. Le problème n’est pas seulement la prise du pouvoir par l’extrême droite, c’est ce que cela libère comme violence, comme haine de soi et des autres, comme destruction dans la société. C’est un peuple qui se déchire sous les regards amusés des accapareurs du CAC40. Cela peut-être la guerre.
Camarades du PCF, de la France Insoumise, du PS, de EELV, camarades de toutes les forces politiques et sociales du pays, camarades citoyen-nes, il faut prendre ce danger au sérieux et sérieusement!
Aujourd’hui, tout annonce la victoire du Rhaine: la politique libérale du gouvernement, les petites phrases assassinent entre dirigeant-es de gauche, les annonces de désunions, de cavalier seul, de refus de s’en remettre à un ancrage démocratique du Nouveau Front populaire réunissant partis, mouvement sociaux et citoyen-nes à égalité.
L’heure n’est pas à se raconter des histoires en voulant être premier au premier tour des présidentielles pour gagner sur un malentendu chanceux. L’heure est de tout faire pour créer les conditions les plus assurées pour être premier au premier tour, et gagner au second face au Rhaine.
Trois conditions pour cela:
- être unis avec nos différences,
- avoir un contenu alternatif aux politiques suivies jusqu’ici,
- ne pas le faire seulement en perspective d’élections, mais en permanence.
Car si l’air du temps est trouble, incertain, il est aussi paradoxal quand, sur le temps long, on remarque que la population française évolue de plus en plus sur des valeurs de gauche et que dans le même temps les votes évoluent de plus en plus vers la droite et l’extrême droite. Avec ce paradoxe, nous pouvons encore empêcher le pire et gagner le mieux. Nous le devons!
L’expérience du Nouveau Front Populaire, lors des dernières élections législatives, a montré que l’union des forces de gauche permet de battre l’extrême droite. C’était loin d’être gagné à l’avance. Cette décision prise après l’inconséquence des décisions de chapelles, des listes séparées aux européennes, des tensions permanentes entretenues par les uns, les unes et les autres, avait toutes les limites des décisions prises au dernier moment pour d’abord sauver des sièges. Mais quel espoir, quelle dynamique cela a pu créer à gauche ! Certes cela n’a pas permis de gagner la majorité à l’Assemblée nationale, cela aurait pu permettre d’être le premier groupe à l’Assemblée nationale. Cela a répondu à une aspiration majoritaire du peuple de gauche: l’union pour gagner et changer la vie !
N’éteignons pas cet espoir, relançons-le par un développement des comités locaux du Nouveaux Front populaire, ancrés sur le terrain, démocratiques dans leur mode de décisions, pluraliste dans leur composition.
N’éteignons pas cet espoir en reprenant le travail sur les cahiers de doléances, non pas pour les réécrire, mais en tenir compte (c’est une question de dignité populaire), travailler les réponses politiques et mobiliser autour d’elles. Enrichissons le programme du NFP de son adéquation aux doléances des Gilets jaunes, complétons et retravaillons tout ce qui doit l’être pour être en phase avec les aspirations, les colères populaires.
Dans les villes comme dans les campagnes agissons et travaillons sur la question commune du respect des êtres humains et de la nature, de la dignité revendiquée, de la réponse populaire aux enjeux sociaux et climatiques.
Avant, pendant et après les élections, renversons l’ordre actuelle des choses.
Le Nouveau Front Populaire, que nous avons toutes et tous à construire sur le terrain, dans notre pluralisme, peut être cette force d’attraction, dynamique, enthousiasmante, qui fait du bonheur l’enjeu des luttes sociales, environnementales, antiracistes, féministes et de l’expérimentation et des constructions de communs dans les territoires des atouts pour construire une alternative politique au capitalocène.
Patrice Leclerc
Laisser un commentaire