Ces dernières années, le passage à la nouvelle année suscite un sentiment troublant. Nous exprimons nos vœux de bonheur à nos proches, nos collègues, nos voisins, notre pays, notre planète… Cependant, ces temps sombres teintent d’inquiétude l’enthousiasme de cette période festive. Mais franchement qui imaginait, il y a seulement deux mois, que la France serait au bord d’un conflit avec la Russie et que l’humanité subirait l’inaction des puissances face à un génocide qui se déroule en direct et en conscience ?
La déclaration de M. Macron envisageant d’envoyer des fantassins a provoqué un séisme retentissant. La ligne rouge a été franchie, l’impossible est devenu possible. Les États-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et même l’OTAN ont vivement condamné. Malgré tout, l’Élysée persiste : 3 milliards alors que les hôpitaux et les écoles crient leur détresse. Les va-t-en-guerre envahissent les plateaux pour préparer les esprits. En insultant les pacifistes, les qualifiant d’angélistes, de munichiens ou même de Poutinistes, les partisans de l’économie de guerre ne reculent devant aucune caricature pour semer la peur et rendre inéluctable un conflit qui précipiterait le monde vers le chaos nucléaire. Soyons réalistes, si le dictateur russe est aussi fou qu’on le prétend, il n’hésitera pas à appuyer sur le bouton.
L’Histoire l’a prouvé : la guerre est toujours une connerie. Cet enfer ne doit pas être envisagé. Surtout qu’il mettrait en péril les efforts de lutte contre le réchauffement climatique, renvoyant aux oubliettes les progrès réalisés.
Au Proche-Orient, Netanyahou, ce tyran, commet l’innommable à Gaza, sous le regard tiède des dirigeants du monde. La France continue d’armer Israël, l’UE maintient ses échanges commerciaux, et que dire des USA… Les puissances ont le pouvoir d’arrêter cette tragédie, mais préfèrent détourner les yeux. Les mêmes qui, à juste titre ont tout fait pour mettre des visages, des regards et des histoires sur les victimes de Poutine ou du Hamas… cantonne celles du génocide dans l’anonymat. Ce n’est pas un hasard.
Le monde connaît une résurgence de la barbarie. Notre humanité individuelle et collective sera fragilisée si nous laissons faire. Il est stupéfiant de constater la faible mobilisation de la gauche, empêtrée dans ses divisions et son égocentrisme électoral. Elle ne parvient plus à répondre aux enjeux ni à offrir un espoir à notre peuple. Ajoutez à cela le spectre fasciste qui plane sur l’Europe, et une conclusion s’impose : il est temps d’inventer une nouvelle gauche ! Ayons l’audace de prendre l’initiative. Hier, l’appel des cent disait “J’aime la Paix”. Pourquoi ne pas s’en inspirer ?
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