En quelques semaines, la gauche a repris l’offensive.
La reconnaissance de l’État de Palestine par la France, résulte d’années de luttes sur la base d’’un internationalisme concret. La revendication de taxer davantage les riches, longtemps marginalisée, est désormais assumée comme une évidence. Les grandes mobilisations sociales des 10 et 18 septembre démontrent la vigueur d’un mouvement populaire vivant. Et le succès de la Fête de l’Humanité a confirmé que notre camp politique sait conjuguer culture, jeunesse, adelphité et débats, pour nourrir une espérance partagée.
Ces avancées montrent que les idées de gauche sont puissantes. Mais elles appellent désormais une consolidation politique.
Le Nouveau Front Populaire, au moment de son émergence, a reposé sur quatre piliers : la radicalité qui rappelle que sans rupture il n’y a pas de changement ; l’écologie, qui impose son urgence vitale ; la capacité à exercer le pouvoir, qui rappelle que nos idées doivent devenir force de loi ; et enfin le communisme, qui relie la justice sociale, la démocratie radicale et la planification écologique dans un horizon de dépassement du capitalisme.
Ces piliers ne sont pas la propriété exclusive des partis qui les incarnent : chacun appartient au peuple de gauche tout entier. C’est leur articulation avec le mouvement social et citoyen qui a donné un début de dynamique au NFP.
Aujourd’hui, nous nous adressons aux communistes qui devraient et pourraient mieux fournir au rassemblement sa cohérence, son ancrage populaire et sa capacité de novation.
Le peuple n’attend pas seulement des correctifs ou des régulations, il attend des ruptures concrètes. Le droit au logement garanti. La réappropriation sociale des secteurs stratégiques. La planification écologique démocratique. L’abolition des privilèges fiscaux et des rentes de classe. Bref, non pas une adaptation du capitalisme, mais son dépassement.
C’est cela, la fonction historique du communisme : être la force de propulsion qui relie justice sociale, démocratie et émancipation. Être le moteur des novations dont le peuple de gauche a besoin pour changer réellement la vie.
Il est temps de remettre ce projet au premier plan. Non comme un héritage à protéger, mais comme une promesse vivante : celle de transformer l’ordre des choses, de briser les murs de l’injustice, et d’ouvrir un horizon de pouvoir populaire et de respect du vivant.
Le temps est venu de replacer l’utilité du communisme au cœur du rassemblement à gauche, non comme caution de dernière minute, mais comme moteur actif et exigence première. Faire du communisme la promesse de l’émancipation collective et de la démocratie renouvelée.
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