Contribution

À propos de l’appel d’Alternative Communiste pour la rencontre du 2 juillet

Suite à la publication de notre appel « Oui, travaillons à l’union du peuple pour gagner face à l’extrême droite », des ami.e.s m’ont fait part de leurs réactions. Toutes positives. Pour autant des remarques critiques m’ont été faites sur sa rédaction :

1- Sur l’utilisation du terme « Peuple » par trop polysémique permettant de l’utiliser à toutes les sauces. Il eut fallu au moins parler de « peuple de gauche », même si cela reste ambigu. D’ailleurs il était-il nécessaire de qualifier « l’union » dès lors qu’il est indiqué que c’est : « pour gagner face à l’extrême droite » ?

En fait, cette « union du peuple », n’est-ce pas le rassemblement des forces de gauche partisanes et non partisanes et de segments de la société constitués de citoyen.nes sans affiliation exprimée.

J’ai conscience qu’il faut travailler cette formulation d’autant quelle renvoie à une conception du rassemblement qui est loin d’être admise. Par contre, celle qui fait consensus. est de considérer que la responsabilité du rassemblement relèverait des seules forces partisanes, tandis que les syndicats et associations auraient la charge essentielle de vérifier la conformité des programmes politiques avec leurs propres revendications. Il ne saurait donc être question pour les forces non partisanes d’interférer sur les choix des candidat.es aux élections, de participer aux campagnes électorales, et encore moins de concevoir des candidatures se prévalant explicitement de leurs étiquettes syndicales. A mon sens, cette conception ne tient plus.

Le deuxième point sur lequel il faut travailler porte sur la nécessaire inclusion dans le rassemblement de citoyen.nes n’affichant pas une appartenance partisane ou non partisane. Comment les « associer à la construction du programme et de la stratégie » ? Quelles formes pourraient pourraient prendre cette inclusion ? Notre appel se contente de renvoyer aux expériences des « assemblées populaires » dont on sait qu’elles n’ont jamais abouti. C’est très insuffisant. Il faut proposer (inventer) des dispositions concrètes pour que ces citoyen.nes s’organisent au sein du rassemblement et y soient formellement représenté.es.

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